Tinte-Caboche M. Lerouge Éditions du Seuil Paru le 4 octobre 2018
– En deux mots
Au terme d’une année de célébration du centenaire de l’armistice, on ne compte plus les publications sur la Première Guerre mondiale. Mais, parmi les dizaines d’ouvrages parus ces derniers temps, rares sont ceux qui ont pris le parti de M. Lerouge avec Tinte-Caboche : aborder la Grande Guerre à travers "l’épopée d’un casque dans l’enfer des tranchées".
À l’origine de Tinte-Caboche, il y a un objet mystérieux mais bien réel : un casque-mandoline exposé au Musée de la Grande Guerre à Meaux. C’est dans les origines méconnues de cet instrument incongru que s’inscrit le récit de M. Lerouge. Depuis sa naissance "dans les vapeurs infernales d’une usine" à sa disparition dans les tranchées en passant par sa rencontre avec "son premier compagnon d’armes", son appariement avec la mandoline de ce compagnon mort et ses succès dans les cabarets pour soldats, l’auteur nous conte avec une étonnante poésie les mésaventures de Tinte-Caboche. Ce récit qui nous entraîne sur le front et nous fait (re)découvrir l’horreur de la guerre est accompagné de remarquables illustrations. A mi-chemin entre les esthétiques de Métropolis, d’Otto Dix et de Jacques Tardi, chaque planche propose une vision saisissante de la vie pendant la Der des ders : en incipit, un gros plan sur l’usine-monstre qui enfante Tinte-Caboche, plus loin, des scènes de combat, des pluies d’obus ou des caricatures cinglantes de généraux et, enfin, la solitude d’un terrain ravagé par la guerre où semblent reposer, anonymes sous de tristes mottes de terre, les caboches de tous ceux dont le casque a tinté d’un fatal éclat.
Un album jeunesse riche et émouvant qui touchera enfants et adultes.
Mais, parmi les dizaines d’ouvrages parus ces derniers temps, rares sont ceux qui ont pris le parti de M. Lerouge avec Tinte-Caboche : aborder la Grande Guerre à travers "l’épopée d’un casque dans l’enfer des tranchées".
